• La non action

    Le développement psychologique d'un individu prépare le terrain pour son développement spirituel, il en est en fait, l'étape préparatoire. De même qu'avant de vouloir ensemencer un champ il faut en retirer les gros cailloux et les mauvaises herbes, puis le labourer, de même avant de vouloir commencer un travail spirituel il faut se débarrasser l'esprit de toutes les souillures qui pourraient faire obstacle.

     

    La meilleure connaissance de soi signifie non seulement une bonne compréhension et un bon contrôle de ses actions, émotions, pensées et sentiments, mais aussi, bien sûr une meilleure utilisation de son cerveau qui cesse d'agir comme un singe ivre.

    Des pratiques méditatives comme on en trouve par exemple dans le bouddhisme tibétain permettent d'intensifier ces résultats, ce contrôle.

    On arrive ainsi à stopper l'éternel monologue intérieur, le bavardage du cerveau gauche et à le faire se concentrer sur la conscience, par exemple,  pour obtenir la lucidité.

    Ceci demande beaucoup d'efforts au début , jusqu 'à ce que finalement ce nouvel état d'esprit devienne partie intégrante de notre manière de penser.

     

      

    En tenant l'hémisphère gauche plus en laisse, on procure automatiquement plus de liberté au droit.

    Toute personne pratiquant la méditation en aura fait plusieurs fois j'expérience.

    Nous en arrivons ainsi à pratiquer ce que les Taoïstes la non-action.

    Par «non-action» s'entend le concept mystique selon lequel, si nous gardons le silence et si nous écoutons ce que nous souffle l'esprit intérieur, nous agirons spontanément, correctement, efficacement, pratiquement sans même penser à ce que nous allons faire, tout comme des branches se tournent spontanément vers le soleil .

    Ceci correspond à une diminution ou à une perte partielle de l'ego (qui est un concept verbal issu de l'hémisphère gauche). On comprend ainsi ce que les bouddhistes appellent non-existence indépendante de l'ego. On réalise que l'ego, que le cerveau gauche, n'est qu'une partie de nous-même, alors que d'habitude, nous avons tendance à nous assimiler à notre ego.

     

    Lorsque l'on pratique la non-action, les événements semblent se produire d'eux-même, sans que l'on ait à prendre de décision.

    Ainsi on ne rencontre que les personnes appropriées, c'est-à-dire qui ont quelque chose à partager avec nous précisément en ce moment, on découvre justement les livres dont on a besoin; en un mot , notre vie abonde soudainement de  «coïncidences» positives.

    Bien qu'il ne soit pas impossible qu'il y ait un élément paranormal dans l'afflux de ces «coïncidences», nous pensons de nouveau qu'elles peuvent être en partie expliquées physiologiquement.

     

    Lorsque nous pratiquons la non-action, c'est le cerveau droit qui dirige nos mouvements, . Il est donc possible que ce qui nous paraît être une coïncidence ne soit que la conclusion d'un processus de pensée synthétique propre à cet hémisphère.


    Il est évident qu'à partir du moment où une pratique donnée affecte directement notre cerveau (les deux hémisphères), elle va du même coup avoir des répercussions, indirectement, sur tout ce que nous faisons :


    Notre manière de penser, la façon dont nous parlons, nos idées, nos buts et nos jugements de valeur seront sans doute modifiés. Ce qui nous paraîssait important auparavant peut soudainement  nous sembler vain ou futile, ou vice-versa.

     

    Le développement spirituel, puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, est sans doute un des aspects les plus importants du développement total d'un individu.

    Il s'agit donc de ne pas le prendre à la légère ni de se mettre à jouer à l'apprenti sorcier inutilement; autant bénéficier de l'expérience de tous ceux qui nous ont précédé sur la même voie.

      

    Le besoin de vie spirituelle est devenu tel de nos jours pour la plupart des gens, que certaines personnes se lancent aveuglément dans n'importe quelle entreprise dans l'espoir de parler avec un ami décédé, de léviter ou de pratiquer la télépathie le plus rapidement possible.

    Mais il en va de ces pratiques comme des médicaments : il n'est pas possible d'avaler tout le flacon d'un coup pour se débarrasser plus vite de la maladie, en l'occurence d'une certaine insécurité; de cette manière on a de fortes chances de s'empoisonner.

    Pour éviter cela, il faut ne pas regarder trop loin devant soi; il s'agit avant tout de rester dans le présent, et de voir ce que l'on peut faire maintenant, de reconnaître les progrès actuels que l'on fait plutôt que de toujours en attendre de futurs.

     

    « Remember youDouble »