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    Si les rêves nous fascinent, c'est parce qu'on est encore loin d'en avoir percé tous les mystères.

     

    Du point de vue de la psychanalyse freudienne, les rêves sont la manifestation de notre

    inconscient. Pour Karl Jung le contenu du rêve doit nous servir à savoir ce qu'il nous dit

    plutôt que ce qu'il nous cache. Il considère l'inconscient tel un ami , un conseiller.

     

    Jung : " une interprétation est bonne du moment qu'elle a du sens pour nous, qu'elle

    révèle quelque chose que l'on ignorait consciemment et que cela nous pousse à

    construire quelque chose de positif, de constructif."

     

     

    Rôles

     

     

     Michel Jouvet, neurophysicien français qui a mis en évidence l'existence du sommeil paradoxal en

    1959 pense que ce "sommeil du troisième type" explore de nouvelles formes de pensée, imagine

    d’autres possibles, qui permettront de mieux affronter les  problèmes à l’état de veille.

    Des expériences  chez le chat ont montré que la privation artificielle du sommeil paradoxal

    conduisait à la mort.
     

    Purge du cerveau, entretien des circuits neuronaux. apprentissage, création artistique, résistance

    au stress ? Les hypothèses sur la fonction des rêves sont nombreuses mais jusqu'à

    aujourd'hui, aucune d'entre elles n'a pu encore être réellement prouvée.

      

      


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    Cycles

      

    Chaque nuit, notre sommeil est divisé en 4 à 5 cycles de 90 à 110 minute (1h30 à 2h) en moyenne suivant les personnes.

    Cette durée est très variable d’un individu à un autre et reste identique chez un même individu.

     
     Chaque cycle dure de 1h 30 à 2h ou se succèdent  :

                                                                                       sommeil lent leger (stade 1 et 2);

                                                                                       sommeil lent profond (stade 3 et 4);

                                                                                       et sommeil paradoxal (stade 5)

     

    Du stade 1 à 4, nous parlerons de « sommeil lent » :

    Un état relatif de repos du corps et de l’esprit, sans véritable rêve, pendant lequel notre tonus musculaire se relâche, mais pas notre système végétatif. Un bruit fort nous réveille, nous sommes aussitôt conscients..

     
    Le stade 1, ou « sommeil léger », ou endormissement, est proche de l’état de l’éveil lorsqu’on regarde l’activité du cerveau sur l’encéphalogramme. C'est une phase dite hypnagogique qui peut être marquée par des hallucinations.

    Le stade 2 est encore un sommeil léger, l'activité du cerveau se ralentit, le sommeil devient plus profond, il peut y avoir des mouvements musculaires, la respiration du dormeur devient de plus en plus profonde.
    C'est aussi au cours du sommeil lent leger que peut survenir le somnanbulisme. Il arrive aux enfants comme aux adultes. C’est un état intermédiaire entre l’éveil et le sommeil. La personne est capable de faire des gestes coordonnés tout en étant à moitié endormie. Elle ne garde pas de souvenir car les phénomènes de mémorisation sont supprimés par le sommeil

    Le stade 3 se traduit par un ralentissement important de l’activité électrique du cerveau.

    Le stade 4 est le « sommeil profond », qui se caractérise par des ondes très amples et très lentes qui envahissent 50 % de l’encéphalogramme. Le stade 3 et 4 commandent la secretion d'hormones de croissance. Il est difficile de réveiller le dormeur.

      

    Ensuite vient le stade 5 ou sommeil paradoxal , REM (rapid eyes movement)  :

    Les moments où nous rêvons intensément des histoires délirantes, très ressenties, souvent en couleur.

     

    Au cours de ce stade l’activité cérébrale est intense, assez proche de celle de l’éveil, il existe des mouvements oculaires très rapides, en saccades. Paradoxalement (d’où son nom) le corps est complètement inerte, avec une paralysie des muscles qui contraste avec l’intensité de l’activité cérébrale.

      

     La phase de sommeil paradoxal, qui dure environ 10 minutes en début de nuit, se répète à la fin de chaque cycle de sommeil et s'allonge progressivement, pouvant atteindre 30 minutes en fin de nuit. Au total, nous passons chaque nuit près de deux heures à rêver.

      

      


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    La vie

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Mais voilà qu’une nuit, je vécus une nouvelle expérience. J’étais en train de voler, un peu à la manière des supermen des feuilletons, allongé, les mains en avant, quand je me suis dit : « Merde, je vole, donc je rêve ! » Aussitôt, je pris conscience du paysage qui défilait sous moi comme un décor de cinéma, et de la latitude que j’avais de me diriger où bon me semblait. Je sentais le vent qui agitait mes habits, l’humidité des nuages, la fraîcheur de l’air. J’expérimentais sans tarder mon nouveau pouvoir, survolant tout à coup les Buttes-Chaumont, près desquelles j’habitais alors, me rapprochant de la cime des arbres, puis montant plus haut sans aucun effort, comme un grand oiseau.

    Dans les semaines qui suivirent - j’étais en vacances, et j’avais tout le temps de mener ces expériences - je fis de grands progrès et exécutais avec aisance des vols supersoniques et des sauts périlleux aériens. J’appris à décoller debout. Je savais voler.. en rêve, autant dire en vrai : je veux dire, l’éprouver comme si c’était vrai.


     Puis le travail reprit ses droits. J’oubliais mes loopings nocturnes d’un été. Une chose est sûre : le vol en rêve, c’est comme le vélo. Une fois que vous avez appris, vous savez pour toute la vie.

    Frédéric Joignot


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    Au féminin

     

     

      

    " Certains de mes rêves amoureux associent une créature angélique mâle, une femme étrange, une créature hermaphrodite, à moitié homme, à moitié femme et enfin moi-même (…). J’ai fait l’amour avec bien d’étranges bêtes au cours de ces rêves. La dernière créature de ces érotiques animalières fut une espèce de mi-cheval, mi-bouc . J’aurais dû être effrayée, mais je fus amusée de constater, en jetant un œil par-dessus mon épaule, que l’extrémité de sa barbe ressemblait à celle de Zal et qu’il portait des lunettes à la Benjamin Franklin (…). »

      

    « Si un contact sexuel agréable survient en rêve, l’intensifier et le poursuivre jusqu’à l’orgasme, ne pas craindre ce qui peut apparaître comme une relation inconvenante, car il s’agit de parties de soi-même qui doivent être intégrées.

     On ne vit jamais trop d’amour en rêve. 

     Demander à l’amante ou l'amant onirique un cadeau. »

     

     
     Patricia Garfield